- sparadrap
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• v. 1560; speradrapu 1314; lat. médiév. sparadrapum, p.-ê du lat. spargere « étendre » et fr. drap♦ Adhésif, souvent combiné avec un petit pansement. « Le sparadrap, collé sur sa joue, en tirait obliquement la peau » (Flaubert).sparadrapn. m. Bande adhésive servant à fixer un pansement.⇒SPARADRAP, subst. masc.MÉD., PHARM.A. — Vieilli. Pansement fait de toile ou de papier recouvert d'une couche médicamenteuse ou d'un emplâtre. Sparadrap adhésif; sparadrap d'ichthyocolle, de diachylon. Les pansements étaient compliqués et difficiles, la fixation des appareils et des linges par le sparadrap n'ayant pas encore été imaginée à cette époque (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 595). Le pharmacien Bézuquet lui confectionna une petite pharmacie portative bourrée de sparadrap, d'arnica, de camphre (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 44).B. — Bande de tissu, de papier ou de matière plastique, plus ou moins poreuse, élastique, perforée ou non, enduite sur une face de matière adhésive, qui s'applique sur la peau par simple pression et sert à maintenir un pansement. Bande, ruban de sparadrap. [Corte] est en train de téléphoner. Il n'a plus de bandages, mais seulement un pansement de sparadrap (CAMUS, Cas intéress., 1955, 2e temps, 7e tabl., p. 672).Prononc. et Orth.: [
]. LITTRÉ, DG [-
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1314 speradrapu (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos,1688). Empr. au lat. médiév. sparadrapum, d'orig. obsc. (BL.-W.1-5). D'apr. GARNIER-DEL. 1972 il serait comp. du lat. spargere « étendre » et du fr. drap. GUIR. Lex. fr. Étymol. obsc. 1982 y voit l'anc. verbe esparer « étendre » (GDF.; v. aussi. T.-L., s.v. espare et FEW t. 11, p. 623a étymon parare), formé de parer « garnir, préparer » et du préf. es- « dans toute son étendue ». Le sparadrap, dans cette hyp., serait un « drap esparé » c'est-à-dire un drap sur lequel on a étendu un onguent. Fréq. abs. littér.:13.
sparadrap [spaʀadʀa] n. m.ÉTYM. V. 1560; speradrapu, in Mondeville, 1314; lat. médiéval sparadrapum, tiré de spargere « étendre » (Garnier), et du franç. drap, ou de l'anc. franç. esparer « étendre », de parer (P. Guiraud).❖♦ Tissu recouvert d'une matière « emplastique » (⇒ Emplâtre), dans laquelle on incorpore parfois un médicament. ⇒ Diachylon (toile de). || Sparadrap utilisé comme adhésif, agglutinant, dans un bandage, etc. (→ Fixation, cit. 1).1 (…) le sparadrap, collé sur sa joue, en tirait obliquement la peau tendue.Flaubert, Mme Bovary, I, VI.2 Sur les poignets, il colla deux fils avec des morceaux de sparadrap. Ensuite il prit les mains de la jeune esclave, et il colla deux autres fils sur les paumes des mains, avec deux autres sparadraps.J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 270.
Encyclopédie Universelle. 2012.